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Wacken Open Air 2022

Logo du W:O:A 2022
Logo du W:O:A 2022

Il était temps. Il était terriblement temps... Le Wacken Open Air, le plus important des festivals de Metal européens, est ENFIN de retour, après deux ans d'arrêt causés par l'épidémie de Covid-19 ! Et au programme, cette année, il se trouve que le fest me fait l'énorme plaisir de proposer pas mal de groupes que j'aime énormément ! C'est parti pour un aperçu de 34 des prestations qui auront eu lieu durant cette nouvelle édition du Wacken Open Air !


Mercredi 3 août 2022

Les membres de Varang Nord
Les membres de Varang Nord

On débute cette édition 2022 du Wacken Open Air avec une journée supplémentaire en ce mercredi 3 août. Au programme, des groupes qui ne sont pas forcément parmi les moins connus. Mais parmi ces moins connus, il y en a certains qui valent la peine qu'on s'y penche, comme Varang Nord, groupe de Folk Viking fondé en 2014. Influencé principalement par des groupes tels que Finntroll ou Amon Amarth, il me semble que c'est la première fois que j'écoute du Metal venu tout droit de Lettonie. Etant donné que cette journée est un rajout, bien sûr il n'y a pas autant de monde qu'il n'y en aura à partir du jeudi 4 août, cependant l'ambiance est tout de même présente devant la scène sur laquelle le groupe commence à jouer "Stuojis!", titre issu de l'album "Pārķiuņa Uomurs", dernier en date sorti l'année dernière. Le son n'est pas des meilleurs pour ce premier morceau, mais il va connaître une amélioration par la suite, ce qui permettra aux chœurs de "Cīņis Gors" du même album d'être bien entendus. Musicalement, on est vraiment dans une dimension Folk intéressante. Pas inédite, certes, mais qui accroche bien aux oreilles qui savent apprécier ce style musical. Une mention spéciale pour Jeļena Kaļniša, l'accordéoniste qui assure également le chant féminin avec une jolie voix qui complète bien l'ensemble musical proposé par le groupe, ainsi que le chant masculin assuré par Maksims Popovs, qui est aussi à la guitare électrique. Difficile de ne pas terminer le set de Varang Nord sans se mettre à chantonner les différents airs qui ponctuent chaque morceau. Mention spéciale au moreau "Svietņeica" qui m'aura particulièrement plu. C'est un chouette groupe pour débuter cette édition du W:O:A 2022, qui promet d'être fort sympathique !

Gloryhammer devait jouer un set d'une durée de 75 minutes. Mais un fâcheux incident de circulation sur les routes a causé une arrivée fort tardive du groupe, qui n'a pu malheureusement jouer que 4 morceaux. Ils s'en sont bien entendu expliqué sur leur page Facebook. Et c'est vraiment très dommage, car ce que propose cette formation de Power britannique formée en 2010, bien qu'avec seulement 3 albums à son actif, est d'une si bonne efficacité qu'un tel raccourcissement de set est d'une tristesse folle. Au final, avec les péripéties par lesquelles le groupe sera passé pour arriver sur le site du Wacken Open Air, les 4 titres que Gloryhammer aura pu nous proposer sont : "Hootsforce" de l'album "Legends from Beyond the Galactic Terrorvortex" (2019), "Universe on Fire" de l'album "Space 1992 : Rise of the Chaos Wizards" (1995), puis "Angus McFife" et "The Unicorn Invasion of Dundee", deux titres issus de l'album "Tales from the Kingdom of Fife" (2013). Quatre morceaux qui sont heureusement suffisants pour se faire une idée de la qualité scénique du groupe et de celle de sa musique, qui fait tout de même assez penser par moments à du Alestorm. Mais on espère vraiment que la prochaine venue de Gloryhammer se fera sans déconvenue, histoire de pouvoir profiter de leur set à fond, cette fois !

On enchaîne sur les Iron Maidens qui, comme leur nom l'indique complètement, est un groupe entièrement féminin hommage à Iron Maiden, créé en 2001. De fait, la totalité de la setlist proposée par ces 5 filles est composé de titres issus de ce groupe-là, et bien entendu pas mal des plus connus, tant qu'à faire. Beaucoup, beaucoup de monde devant la scène pour accueillir ce groupe qui semble fort apprécié. Mention spéciale pour la qualité du chant de Kirsten Rosenberg, qui assure vraiment bien sur les paroles de Bruce Dickinson ! Je retiendrai notamment sa prestation sur "The Trooper", dont les chœurs sont par ailleurs très bien assurés également par l'ensemble des musiciennes. Idem avec "The Number of the Beast", magnifiquement bien repris et qui fera le plus grand plaisir du public qui en aura encore pour son argent sur le prochain morceau, qui ne sera autre que "Fear of the Dark" ! Et pour clôturer tout ça, un Eddie viendra faire coucou sur la scène pour le morceau "Wasted Years" qui terminera le set de ce jour. Pour l'anecdote, il faut savoir que les Iron Maidens ont inauguré le penchant féminin d'Eddie et qu'il a été baptisé Edwina. La boucle est bouclée ! Iron Maidens, c'est vraiment un chouette hommage à Iron Maiden, qui lui donne une véritable touche de féminité tout en gardant toute l'efficacité de ce qui fait la particularité de ce groupe mythique. Bravo pour ça !

Les membres de Epica
Les membres de Epica

Epica est déjà passé lors du Hellfest 2022, cela ne fait donc vraiment pas longtemps puisque cela fait à peine plus d'un mois. Ainsi, je ne m'attends pas à de gros changements entre le set du Hellfest et celui d'aujourd'hui, la setlist devrait être sensiblement la même, et c'est effectivement ce que je vais confirmer au fur et à mesure de la prestation du groupe, à quelques rares exceptions près. Après, j'avais reconnu lors du Hellfest que la voix de Simone m'était bien plus agréable à l'oreille aujourd'hui que la première fois que j'ai vu le groupe en live, lors du M'Era Luna 2006. Du coup, si le set de ce soir me convainc d'une chose à laquelle j'avais déjà pensée lors du Hellfest mais que je n'avais pas exprimée alors, c'est qu'Epica devrait réenregistrer ses anciens albums, avec la voix actuelle de Simone qui a méchamment évolué depuis toutes ces années, et pour le bien. Ce n'est que mon avis personnel, mais vraiment, pour avoir entendu par deux fois le groupe en live cette année, par rapport à ce qu'il délivrait auparavant je suis persuadée que ça fonctionnerait parfaitement bien et que ce serait même bienvenu pour beaucoup.

Avantasia est le projet parallèle de Tobias Sammet, leader du groupe allemand Edguy que l'on n'a pas besoin de présenter ici. Et bien que cela fasse de nombreuses années que je connais ce groupe fondé en 1999, je n'ai encore jamais vu ce que ça donnait en live. C'est donc l'occasion de se rattraper en cette année 2022 ! Le set débute avec "Twisted Mind" de l'album "The Scarecrow" (2008). Et forcément, quand cela fait des années que l'on n'a pas écouté un groupe que l'on apprécie bien, et qu'on l'a même zappé (avouons-le clairement), réentendre ce genre d'anciens titres que l'on aimait bien donne juste envie de se refaire la discographie complète du groupe, et du coup de rattraper les quelques albums que l'on a de retard. C'est qu'Avantasia, je trouvais ça vraiment sympa il y a des années de ça. Le titre suivant, "Reach out for the Light" qui sort quant à lui du tout premier album de la formation sorti en 2001, "The Metal Opera", donne rapidement le sentiment que ce set sera bien plus centré sur un tour des plus gros titres du groupe que sur le dernier album sorti en 2019, "Moonglow" de son petit nom. C'est donc sans surprise qu'on aura droit à des titres tels que "The Scarecrow" de l'album du même nom, un des plus gros titres du groupe en plus d'être un des plus longs (et l'un des meilleurs selon moi, d'ailleurs). Les invités qui viendront compléter la scène au fur et à mesure rappelleront la vocation du groupe Avantasia lorsque Tobias Sammet l'a créé. Parmi eux, nous aurons droit à Ralf Scheepers, chanteur de Primal Fear (un groupe que j'aime vraiment beaucoup) sur les second et troisième titres proposés ce soir, ou encore à Jorn Lande pour "The Scarecrow", mais aussi à Eric Martin du groupe Mr Big qui sera invité sur "Dying for an Angel" de l'album "The Wicked Symphony" (2010), ainsi que Ronnie Atkins, chanteur de Pretty Maids sur "Invoke the Machine" et "Book of Shallows" (un titre extrait du dernier album en date, tout de même), et Bob Catley, chanteur du groupe Magnum pour "The Story ain't Over". Et tout ça, sur la seule première des deux heures du set d'Avantasia. "Let the Storm Descend Upon You" de l'album "Ghostlights" (2016) donnera clairement l'impression d'un bœuf géant entre un peu toutes les voix déjà venues sur scène précédemment, et le résultat est franchement très sympa. A la fin, ça donne pas une seule seconde d'ennui, et que du bonheur d'assister à un set pareil !

Jeudi 4 août 2022

Cette première journée officiel du W:O:A 2022 débute sur des chapeaux de roue avec Corvus Corax, groupe de Rock néo-médiéval allemand créé en 1989 à la tête de 10 albums et d'une multitude d'opéras, mais aussi de compilations et autres lives. J'avais eu la bonne surprise de pouvoir les voir lors du M'Era Luna 2019. Plus précisément, aujourd'hui c'est une facette particulière de Corvus Corax qui prend place sur la scène Louder du W:O:A 2022. Il s'agit de Corvus Corax : Era Metallum, autrement dit, une part bien plus Metal que ne l'est Corvus Corax à l'origine. Mais nous ne sommes pas pour autant sur du Tanzwut (le penchant clairement Metal du groupe). "Era Metallum", c'est précisément le nom du dernier album sorti par le groupe, le 24 juin dernier. Ils font bien de parler d'ère, car on sent à l'écoute de ce que la formation nous propose aujourd'hui que la musicalité de Corvus Corax est passée à autre chose. Une nouvelle ère, effectivement. Le chant principal est quant à lui toujours assuré par Castus Rabensang, chanteur du groupe depuis les débuts en 1989. Sauf que la différence aujourd'hui, c'est qu'on l'entend beaucoup plus ! Oui, Corvus Corax a bel et bien changé, il reste à voir si vous préférez ce qu'ils proposaient avant, ou ce qu'ils font maintenant. Quoi qu'il en soit, les curiosités que les musiciens utilisaient en guise d'instruments sont toujours bien présentes. Sabina Classen du groupe de Thrash Holy Moses sera invitée sur le morceau "Ragnarök" qu'elle a été invitée à chanter sur l'album "Era Metallum" avec le groupe. Et ma mention spéciale sur ce set sera pour le morceau "Havfru", que je trouve d'une grande efficacité en live.

Les membres de Thundermother
Les membres de Thundermother

On enchaîne sur les Thundermother que j'avais pu découvrir lors du Wacken World Wide 2020. J'en ai gardé le souvenir d'un groupe fort énergique, et à la prestation scénique vraiment sympa. Ca va se vérifier encore une fois aujourd'hui, puisque je retrouve la même énergie sur la scène qu'il y a deux ans. Et le public est très largement au rendez-vous pour suivre le set proposé par les 4 filles du groupe. D'ailleurs, leur 5ème album est prévu pour le 19 août prochain, et honnêtement, j'ai quand même bien hâte de le découvrir. En effet, après le Wacken World Wide 2020, j'avais creusé les 4 albums déjà sortis de Thundermother, et j'avais pris quelques claques fort agréables. Les Suédoises proposent un Hard Rock féminin d'une grande efficacité, et il est très facile de s'y accrocher. Elles font partie de ces femmes qui prouvent que le Metal n'est pas qu'une affaire d'hommes, et après les Iron Maidens hier, ça fait vraiment du bien ! Quant à Guernica Mancini, l'interprète du groupe, elle est vraiment très bien dans son rôle, absolument parfaite ! On aura l'occasion aujourd'hui de découvrir un aperçu de l'album à venir, puisque nous aurons droit au single "Black and Gold", sorti récemment. Et le moins que l'on puisse en dire, c'est qu'il augure du bon pour l'album entier. Allez, plus que quinze jours pour découvrir ça ! Et en attendant, grand merci à Thundermother pour ce set fort sympa qui sera acclamé par le public à la hauteur de sa qualité une fois terminé !

On retrouve ensuite un vieux groupe nommé Skyline. Vieux, puisque son premier album est sorti en 1989. Je prends le groupe en cours, n'ayant pas voulu louper la fin de Thundermother. Et c'est avec surprise que j'arrive sur leur reprise de "2 minutes to Midnight" d'Iron Maiden, car bien que le morceau soit vraiment bien repris, je trouve le public fort clairsemé. Skyline est connu pour faire des reprises de qualité pourtant. Et cela se vérifie sur le morceau suivant, qui est "You shook me all Night Long" d'AC/DC. Quel dommage que si peu de monde ait voulu prendre le temps de voir l'efficacité de Skyline... Cela dit, l'hommage à Chester Bennington avec la reprise de "What I've done" de Linkin Park ne passera pas inaperçu. Au final, ce set de Skyline aura surtout permis de réécouter des titres pas forcément tout jeunes, et pour la plupart qui auront été un chouette clin d'œil. En tout cas, s'il y a bien un truc à dire au sujet de ce groupe, c'est qu'ils ont été l'une des six formations à avoir inauguré la toute première édition du Wacken Open Air, ils étaient même la tête d'affiche devant les 800 personnes qui sont venues cette année-là. Quand on voit ce que le W:O:A est devenu depuis, on se rend compte de l'exceptionnelle évolution du fest'.

Après une petite salve de morceaux fort connus et sympathiquement repris par Skyline, le groupe suivant est une découverte pour moi. Il s'agit de Mister Misery, une formation suédoise de Horror Metal fondée en 2018. Avec deux albums à son actif, je suis assez curieuse de voir ce que ça donne. Et d'entrée de jeu, c'est l'imagerie des membres du groupe qui détonne. Teint blafard, tenues intégralement noires, nom du groupe en rouge sur fond noir au fond de la scène, cela ne fait aucun doute : nous sommes bien devant un groupe qui joue énormément sur le visuel. Musicalement, c'est plutôt mélodique comme on peut s'y attendre, facilement accessible même. Les refrains sont en effet très facilement identifiables et fort simples à chantonner. Au niveau du public, certes il n'y a pas de monde à perte de vue, mais suffisamment pour pouvoir dire qu'il y a de l'ambiance. Quelques riffs de guitare attirent particulièrement mon attention de par leur efficacité. Mister Misery, c'est pas mal, peut-être pas la découverte du siècle en termes d'originalité, mais ça se laisse tout de même bien écouter. Il pourrait valoir le coup d'écouter les deux albums, car à entendre ce que le groupe propose en live, il semblerait que certains morceaux vaillent le coup d'y revenir. Une découverte intéressante, donc.

Les membres de Grave Digger
Les membres de Grave Digger

Nous passons ensuite à un gros nom du Power allemand, j'ai nommé Grave Digger. Grave Digger, c'est un vénérable total de 21 albums sortis depuis son année de création, 1980. Et ça valait bien l'intro en grandes pompes qui a eu lieu sur la scène qui, quelques minutes après, allait accueillir les membres du groupe ! C'est donc à grand renfort de cornemuses en chœurs avec quelques percussions que l'arrivée du batteur de Grave Digger se fait, devant un public fort resserré. Les autres membres ne se feront pas attendre, et le set démarrera ainsi sur des chapeaux de roue sur "The Brave", titre extrait de l'album "Tunes of War" (1996). Difficile de dire combien ils sont sur scène à ce moment-là du set, tous les joueurs de cornemuse ainsi que les percussionnistes étant restés. On s'attend donc à du lourd, du très lourd même, pour la suite. Et d'ailleurs, on enchaîne avec "Excalibur", titre extrait de l'album du même nom sorti en 2000, puis avec "The Clans will Rise Again", de l'album du même nom sorti dix ans plus tard. Il semble évident que le groupe ait fait le choix de proposer davantage des gros titres qui ont fait sa renommée plutôt que de simplement mettre en avant le dernier album qu'il a sorti. Mais il faut dire que "Fields of Blood" a déjà deux ans d'âge, mine de rien. "The Clansman's Journey" qui prend cependant la suite du set, et qui est justement extrait de ce dernier album en date, verra retentir de nouveau le son des cornemuses, des cornemuses qui ne sont donc effectivement pas là juste pour le décor et qui appartiennent donc au "FC St. Pauli Pipes & Drums". On les réentendra d'ailleurs un peu plus tard, avant "Knights of the Cross" de l'album du même nom sorti en 1998. Et on enchaîne avec "Lions of the Sea" du même album avant de revenir sur des titres plus anciens et forcément bien plus connus des fans, comme "Killing Time" de l'album "Tunes of War" (1996). Tout le restant du set de Grave Digger sera de la même manière composé de ses titres les plus connus, ce qui fera un immense plaisir à ses fans. Au final, ce set d'une durée d'une heure paraîtra bien court pour faire le tour des meilleurs titres de la formation, en tout cas on passe un excellent moment tout au long de celui-ci, car les morceaux du groupe passent vraiment très bien l'épreuve du live. Et pour ma part, je suis contente d'avoir enfin pu me rendre compte de ce que ça donne en live, n'en ayant pas eu l'occasion auparavant.

Sûrement à rattraper aussi : Dirkschneider, c'est le nom de famille de Udo Dirkschneider, ce grand nom du Metal fondateur du groupe Accept au timbre de voix si particulier et que j'ai déjà eu le plaisir de voir lors de l'édition 2021 du festival Alcatraz. Appréciant beaucoup cette grande voix, c'est donc avec une grande joie que je retrouve ce grand monsieur sur scène aujourd'hui. Oui, ça fait beaucoup de "grand" et de "grande", mais je vous avouerai que j'ai bien du mal à trouver d'autres qualificatifs pour en parler. Disons les choses telles qu'elles le sont, Udo Dirkschneider n'est ni plus ni moins qu'un monument, une véritable légende vivante, et il est bien difficile de trouver un Metalleux qui ne l'admire pas (quoi qu'il y en a, aussi incompréhensible que cela puisse paraître). Évidemment, ayant sans aucun doute lui-même conscience de son envergure exceptionnelle, il ne peut proposer un set sans ses titres phares, qui sont des titres composés à l'origine pour Accept. Nous aurons donc bien évidemment droit à "Fast as a Shark" ou encore "Princess of the Dawn". Mais bien entendu, nous aurons la joie de pouvoir chanter tous en chœur sur l'éternel refrain de "Metal Heart" mais aussi de "Balls to the Wall" pour clôturer tout ça. Il ne pouvait pas en être autrement. Tout comme le monde dingue présent devant la scène sur laquelle les musiciens et Udo ont pris place. On aurait dit que l'ensemble des festivaliers s'était arrêté devant cette scène-là, le temps de ce set-là. Par contre, et parce qu'il faut bien que je nuance légèrement ce paragraphe, je suis tout de même un peu triste que seuls des titres d'Accept aient été joués ce jour. Il faut en effet savoir que Udo a sorti un album il y a peu. Titré "My Way", il s'agit d'un album composé exclusivement de reprises, ce qui le rend très personnel et donc, tout à fait intéressant. Je trouve dommage qu'il ait choisi de ne pas en jouer un seul titre aujourd'hui.

Quelle bonne surprise que de pouvoir voir Mercyful Fate ! Faut-il vraiment présenter ce groupe danois à la tête de 7 albums et créé par King Diamond en 1981 ? Bon, trop tard, c'est fait. Et en plus, c'est une des têtes d'affiche de ce W:O:A, du coup ça va jouer pendant 90 minutes, et ça c'est vraiment pas mal pour un groupe de cette envergure ! Et visuellement, on peut dire que l'ambiance y est, même s'il fait encore jour au moment où le groupe fait son entrée sur scène. Au fur et à mesure du set, on prendra pleinement conscience de l'ambiance voulue par King Diamond, qui se fait diabolique avec le soleil déclinant et la couleur rouge qui deviendra dominante sur la scène, ce qui sera d'un bel effet par ailleurs. Parmi les titres joués, j'en retrouverai un qu'il me fera plaisir d'entendre, il s'agit de "Melissa", issu de l'album du même nom sorti en 1983, et premier CD de Mercyful Fate. Par ailleurs, à peu près la moitié des titres joués aujourd'hui sortent de cet album-là, comme "Curse of the Pharaohs" ou encore Satan's Fall". En un sens, il est un peu dommage que Mercyful Fate n'ait plus ressorti le moindre album depuis "9" en 1999 (et d'ailleurs, aucun de ses titres ne seront joués). Par contre, cela fait tout de même plaisir de voir le groupe en live malgré tout. Et apparemment, au vu du nombre de fois que King Diamond remerciera le public, on sent que lui aussi aura énormément apprécié l'accueil qui lui aura été réservé.

Les membres de Kampfar
Les membres de Kampfar

On change littéralement de mon avec les membres du groupe de Black norvégien Kampfar. Fondé en 1994, la formation est à la tête de 8 albums. Ce groupe ne fait pas partie de mes préférés, par contre je dois reconnaître qu'il y a quelques titres que j'en apprécie bien, tels que "Mylder" de l'album "Djevelmakt" (2014) qui sera joué ce soir, ou encore "Tornekratt" de l'album "Profan" (2015) et "Ravenheart" de l'album "Kvass" (2006). Par contre, ce jour, je dois avouer que j'ai tout de même un peu de mal à apprécier les qualités que recèle Kampfar, car le son n'est malheureusement pas des meilleurs. Et étrangement, malgré une renommée qui n'est pas toute récente, il n'y a pas énormément de public devant la scène. Ce n'est pourtant pas du tout un groupe qui débute, par contre il est clairement taillé pour jouer dans des petites salles. Mais il m'aura fait plaisir de voir ce set, car même si le son n'était pas optimal, parce que Kampfar, c'est quand même une ambiance que j'apprécie bien.

On enchaîne sur Gwar, groupe de Thrash satyrique américain fondé en 1985 et à la tête de 14 albums dont un sorti le 2 juin dernier, ce qui en fait un groupe relativement connu. Musicalement, le Thrash n'est toujours pas ma tasse de thé, je souhaitais cependant voir ce que donnait spécifiquement ce groupe en live car il paraît que leur originalité visuelle et leur humour (c'est du Thrash satyrique, on a dit !) vaut que l'on y jette un œil. L'accueil du public est en tout cas à la hauteur, car le nom du groupe est scandé avant même qu'il ne monte sur scène. Et pour celles et ceux qui ne connaîtraient pas, il faut savoir que visuellement, ça en jette sacrément ! C'est qu'ils ont des costumes fort originaux, ces messieurs de Gwar ! Quant à l'humour pour lequel ils sont connus, en effet, il est bel et bien là. Dès la fin du premier morceau qui est "Let us Slay" de l'album "Lust in Space (2009), c'est une marionnette de Joe Biden, actuel Président des Etats-Unis, qui présentera le second... avant de se faire gentiment décapiter pour enchaîner ensuite sur "Sick of You", extrait de l'album "Scumdogs of the Universe" (1990). Les rumeurs étaient donc bel et bien exactes, il vaut le coup de se pencher sur Gwar, quand bien même on n'est pas très friand de Thrash Metal, comme c'est justement mon cas. Car ça reste tout de même assez fun à voir, cette histoire ! On aura même la surprise de reconnaître un passage bien connu du morceau "Dueling Banjo" du film "Deliverance". Quand on connaît le film, il y a de quoi être surpris. Gwar est vraiment une curiosité et je confirme, c'est à voir au moins une fois en live. Même s'il y a du (faux) sang qui gicle partout. Même s'il y a des tripailles qui volent. Et d'autres trucs pas racontables. Histoire de mourir un peu moins bête. Ou pas. En tout cas, ça se laisse bizarrement plutôt bien écouter pour du Thrash. Sans doute le côté satyrique qui aide.

On continue cette première véritable journée de W:O:A 2022 sur quelque chose qui se trouve à mille lieues de ce qu'on aura vu et entendu avec Gwar. Je veux parler de Night Flight Orchestra. Il s'agit d'un groupe de Hard Rock suédois fondé en 2007 et qui compte à ce jour un total de 5 albums. Et dès les premières notes du morceau "How Long" de l'album "Aeromantic II" (2020) qui débute ce set, c'est d'une efficacité redoutable, pour peu que l'on accroche à un son assez typique des années 80. Parce que Night Flight Orchestra prend en effet sa source là-dedans et vient y apporter une petite touche de renouveau afin que cela ne paraisse pas ridicule en 2022. Un pari plutôt réussi, même si les tenues de chacun des membres du groupe sont clairement restées dans cette décennie perdue dans le temps. Si je devais résumer simplement la prestation que propose Night Flight Orchestra, je dirai que ça termine bien la journée, sur une note de fraîcheur à l'ancienne qui est plutôt appréciable, et qu'une bonne nuit nous attendra après la fin de ce set qui repose, en plus de mettre de bonne humeur. En somme, c'est une bonne idée pour finir la journée que de s'arrêter sur Night Flight Orchestra. D'autant plus que qu'en live, c'est tout de même bien sympa ! Et du coup, la dizaine de titres que comptera ce set passera tellement rapidement qu'on ne se rendra pas compte que c'est déjà terminé une fois les dernières notes de "West Ruth Ave" (de l'album "Internal Affairs" (2012)) passées. Mention spéciale pour le titre "Divinyls", extrait de l'album "Aeromantic" (2020) qui passe vraiment bien en live.

Les membres de Rotting Christ
Les membres de Rotting Christ

Et nous clôturerons cette journée par un groupe que j'apprécie beaucoup, à savoir les Grecs inclassables de Rotting Christ ! Ils m'ont laissé un très bon souvenir quand ils sont passés à Limoges en 2018, j'en ai d'ailleurs fait un report. Il fait à présent nuit sur le site du Wacken Open Air, ce qui est un moment parfait pour voir un groupe tel que celui-ci. Parmi la setlist, nous aurons des morceaux d'une grande efficacité en live, tels que les guerriers "P'unchaw kachun- Tuta kachun" ou encore "666" de l'excellent album "Kata Ton Daimona Eaytoy" (2013). Rotting Christ, c'est vraiment toute une ambiance en live, et c'est tout aussi puissant que sur album. D'ailleurs, en parlant d'album, je suis contente d'entendre des extraits de "The Heretics", le petit dernier sorti en 2019, qui renferme de très bons titres comme le premier qui en sera joué ce soir et qui est "Fire, God and Fear". D'autres morceaux parmi les meilleurs du groupe seront entendus également, comme le diabolique "Apage Satana" de "Rituals" (2016) avant d'enchaîner sur "Dies Irae" de "The Heretics" (2019). On aura aussi droit à l'excellent "Elthe Kyrie" de l'album "Rituals" (2016), un morceau que je qualifierais aisément comme l'un des meilleurs que ce groupe ait composé, avec "Grandis Spiritus Diavolos" de l'album "Kata Ton Daimona Eaytoy" (2013), qui sera d'ailleurs lui aussi joué ce soir, pour clôturer le set justement. Pour info, Sakis Tolis, chanteur de la formation, a sorti un album solo titré "Among the Fires of Hell" le 22 mars dernier, un disque que je vous encourage d'écouter si vous aimez l'univers de Rotting Christ, car on n'en est pas tellement éloigné.

Vendredi 5 août 2022

Nous voici déjà à la troisième journée de ce W:O:A 2022. Le temps passe vraiment très vite pour le coup... Mais la journée d'aujourd'hui débute relativement tôt puisqu'il est à peine 13h10 lorsque Blind Channel, participant de Post-Hardcore pour la Finlande à l'Eurovision 2021 (ils y sont tout de même arrivés à la 6ème place, et ils faisaient par ailleurs partie de mes favoris cette année-là), monte sur scène. Et malgré l'image pas forcément des plus reluisantes de l'Eurovision dans l'univers du Metal, il y a tout de même pas mal de monde devant la scène. Il faut dire que Blind Channel n'a pas attendu l'Eurovision pour débuter sa carrière, non plus. En effet, le groupe a sorti un total de 3 albums, et a sorti son premier single, "Naysayers", en 2014. Ils ne sont donc pas tout nouveaux sur la scène musicale. Et d'ailleurs, c'est plutôt efficace en live même si, disons-le honnêtement, ils n'ont rien inventé musicalement. Par contre, on aura droit à de bonnes surprises telles que le titre "Died Enough for You" de l'album "Violent Pop" (3ème album du groupe sorti en 2020), qui fonctionne particulièrement bien en concert, suivi par "Don't Fix Me" de l'album "Lifestyles of the Sick & Dangerous", qui sera également très bien accueilli par le public. Blind Channel est un groupe qui dépote bien en live, il faut le dire, c'est vrai. Musicalement, on accroche facilement, et le charisme des différents membres de la formation est bel et bien là. Et le public y est très, très réceptif, c'est une super ambiance qui règne à ce moment-là sur le site du W:O:A, et que d'énergie déployée de la part du groupe ! Parfait pour débuter cette nouvelle journée ! Et bien sûr, histoire de bien terminer cet excellent set, Blind Channel a choisi de clôturer sur le titre présenté à l'Eurovision, "Dark Side", un morceau que je trouve très chouette. Au final, j'aurai pris une sacrée claque en suivant ce set de Blind Channel, Je ne m'attendais pas forcément à ce que ce soit à ce point-là.

Le second groupe du jour, c'est Kissin' Dynamite. Ce groupe de Glam allemand actuellement à la tête de 7 albums ne m'est pas inconnu de nom, mais j'avoue ne m'être jamais vraiment penchée dessus. Aujourd'hui, j'ai donc l'occasion de me rattraper. Et le premier constat que j'en ferai, c'est qu'il s'agit surtout d'un savant mélange entre Glam et bon Hard Rock finalement, avec une pointe de Heavy aussi. Ca marche bien, et le public est tout ouïe, il n'hésite d'ailleurs pas à chanter les paroles de "I've Got the Fire", titre extrait de l'album "Ecstasy" (2018), qui débute le set. Ce qui va m'amuser surtout, c'est l'apparence physique de Hannes Braun, chanteur de la formation. En effet, il est bien plus jeune que moi (né en 1992), et pourtant, on dirait qu'il est resté bloqué dans une faille spatio-temporelle remontant aux années 70. A signaler, il n'avait que 9 ans lorsqu'il a commencé à chanter au sein de Blues Kids, devenu Kissin' Dynamite. C'est d'ailleurs sensiblement la même chose en ce qui concerne les autres membres du groupe, puisqu'ils ont tous débuté avec Blues Kids à l'âge de 10 ans (hormis le batteur qui a changé l'année dernière). C'est assez surprenant pour être souligné. Et musicalement, ça donne quoi ? Eh bien, c'est vachement sympa à écouter, et très efficace en live par ailleurs. Ce n'est certes pas le même style du tout que Blind Channel, mais ça passe vraiment très bien. Pour ma part, je retiendrai surtout le titre "Sex is War", ainsi que le titre qui prendra la suite, "I Will be King", tous deux extraits de l'album "Money, Sex and Power" sorti en 2012. Kissin' Dynamite, c'est une bonne découverte de faite, et sur laquelle je reviendrai très certainement !

Les membres de Me and that Man
Les membres de Me and that Man

Me and that Man qui prend la suite, c'est un projet de Nergal du groupe Behemoth avec le musicien britannico-polonais John Porter. Créé en 2013, ce duo a sorti pour le moment un total de 3 albums et, contrairement à ce que l'image de Behemoth pourrait renvoyer, Me and that Man, n'a strictement rien à voir avec. Là, nous sommes sur un savant mélange entre Folk, Country et Blues. Du coup, il n'y a aucun point commun à faire avec Behemoth, il s'agit là d'une autre bulle de la personnalité de Nergal. C'est très calme musicalement, mais franchement sympa à écouter. J'apprécierai surtout les morceaux "On the Road" de l'album "Songs of Love and Death" (2017), ansi que "Burning Churches", de l'album "New Man, New Songs, New Shits, vol.1" (2020), deux morceaux qui m'auront particulièrement plu de par leur ambiance générale. Me and that Man est un petit groupe dont le nom n'évoque pas forcément grand-chose à première vue, et pourtant, cela vaut vraiment la peine de se pencher sur ses albums. Et c'est bien ce que je compte faire !

Lacuna Coil est un groupe de Gothic Metal italien fondé en 1994, à la tête de 10 albums dont une réédition du 3ème disque du groupe qui est prévue pour octobre prochain. Difficile de ne pas connaître ce groupe dès lors que l'on s'intéresse un tant soit peu aux formations qui mettent une chanteuse en avant. Ici en l'occurrence, c'est de la milanaise Cristina Scabbia qu'il s'agit, et ce depuis les débuts du groupe. Bizarrement, je n'ai jamais eu la curiosité de creuser le sujet Lacuna Coil, pourtant j'ai apprécié écouter pas mal de groupes à chant féminin, et de plusieurs styles différents. Du coup, aujourd'hui c'est presque comme si je découvrais le groupe (j'avais tout de même déjà pu entendre certains morceaux). Dans ce que j'entends aujourd'hui, je retrouve pas mal de chose qui coïncident avec ce que proposent des groupes tels qu'Epica, notamment avec la présence d'un double chant à la fois masculin et féminin. Cependant, la voix de Cristina Scabbia est quand même très différente de ce que propose une Simone Simons, même si elle comporte également de jolies envolées dans les aigus. Est-ce que je compte creuser le sujet, à présent que j'ai vu ce que ça donne en live ? Peut-être bien. Parce que je dois reconnaître que c'est loin d'être désagréable. Et pari la setlist proposée aujourd'hui, le groupe nous proposera une version remaniée de l'un des titres de son 3ème album qui ressortira dans une nouvelle version dans quelques mois, à savoir "Tight Rope XX". Il pourra être intéressant pour les fans du groupe de se pencher sur cette réédition puisqu'il ne s'agira pas que d'un simple remastering, et Cristina le fait d'ailleurs remarquer avant de débuter le morceau.

La première (et dernière) fois qu'il m'a été donné de voir Stratovarius, ce groupe de Power finlandais créé en 1984 à la têet de 16 albums à ce jour, c'était le 13 novembre 2005 à l'Elysée Montmartre, à Paris. Autant vous dire que ça ne me rajeunit absolument pas. J'en avais d'ailleurs fait un report. Je m'attends donc à de gros changements aujourd'hui, après plus de 15 ans. En tout cas, ce que je remarque en premier lieu, c'est qu'il y a foule. Le set débute avec "Phoenix", extrait de l'album "Infinite" (2000). Et je réalise rapidement que j'ai mis de côté ce groupe-là depuis un bon moment sans aucune raison. Je l'aimais pourtant beaucoup à l'époque. "Eagleheart" qui prend la suite, extrait de l'album "Elements Part 1", l'un des meilleurs albums pour moi avec son Part 2 sortis en 2003, ne fait que me confirmer cette pensée. D'ailleurs, ce morceau avait été joué en 2005, c'est un grand classique du groupe. Et c'est l'occasion de se rendre compte que la voix de Timo Kotipelto n'a pas beaucoup changé depuis toutes ces années, et surtout pas ses aigus. Le titre suivant, "Survive", est extrait du prochain album du groupe, qui portera d'ailleurs le même nom et qui verra le jour le 23 septembre prochain. Et un peu plus tard, nous aurons droit à un second extrait de cet album à venir, à savoir "Firefly" dont c'est seulement la seconde épreuve du feu en live, car la première fois qu'il a été joué, c'était la veille. Alors ça reste du Strato, mais je sens une évolution dans la musicalité du groupe qui malheureusement ne m'attirera pas plus que ça (il faut savoir que je n'ai pas écouté les 4 derniers albums sortis, j'accuse donc un vrai retard sur ce qu'est devenu le groupe). Le titre suivant, "4000 Rainy Nights" de l'album "Destiny" (1998, et l'un des albums majeurs du groupe) fait très plaisir à réentendre. "Black Diamond" de l'album "Visions" (1997), et sa magnifique intro au clavier de Jens Johansson fera très plaisir également. On enchaînera sur un nouvel extrait de l'album à venir, "World on Fire". Et ce passage des anciens aux nouveaux titres de Stratovarius me confirmera que je resterai très certainement ancrée plutôt sur les anciens enregistrements du groupe, ceux-là me parlant beaucoup mieux que les plus récents. Et ce n'est pas le dernier morceau joué, "Hunting High and Low", de l'album "Infinite" (2000), qui me fera penser le contraire.

Les membres de Clutch
Les membres de Clutch

J'avais eu l'occasion de voir Clutch, ce groupe de Stoner Rock américain fondé en 1990, lors du W:O:A 2016, et je les avais d'ailleurs trouvés très efficaces en live. Je n'ai pas eu le loisir de creuser le sujet depuis, je redécouvre donc ce que ça donne aujourd'hui. Je trouve que ça se laisse tours très bien écouter, d'autant plus que la formation a choisi de proposer des titres de pas mal d'albums différents sur la quinzaine joués ce jour, ainsi qu'une reprise de "Lord of this World" de Black Sabbath. Mais c'est surtout le titre "Electric Worry", de l'album "From Beale Street to Oblivion" (2007), qui retiendra mon attention aujourd'hui et qui me rappellera l'aspect qui m'avait bien plu chez ce groupe. En effet, je trouve ce genre de titres diablement efficace en live ! Ainsi, comme la première fois, je ressors du set de Clutch satisfaite, sauf que cette fois je me dis que je devrais tout de même aller voir en détails ce que ça donne du côté de la discographie.

Alligatoah est un drôle d'extraterrestre que j'ai eu l'occasion de découvrir lors du Wacken World Wide 2020. Nous sommes dans un univers Rap et Hip Hop que l'on ne s'entend à la base pas à voir dans un festival comme le Wacken Open Air, mais j'en avais pourtant gardé un très bon souvenir il y a deux ans. Car ce qui m'avait frappée alors, malgré l'absence de public, c'était l'originalité de l'ensemble. Aujourd'hui, je vais avoir l'occasion de découvrir ce que ça donne en live avec un public. Je m'attendais à du lourd au niveau de la mise en scène, surtout en me souvenant bien de la façon dont ça s'était passé en 2020 dans ce fameux château que le groupe avait investi. Mais j'étais loin de m'attendre à ce que le rideau s'ouvre sur... une mini scène, oui oui, une mine scène installée sur la grande scène ! Une mini scène surmontée d'un "Mega Scene", ça a bien de quoi faire sourire. Et je n'en attendais pas moins de la part d'Alligatoah, qui ne se contente donc pas de sa façon si particulière de proposer sa musique. Dès le second morceau, il va jouer le titre sur lequel j'ai eu mon plus gros coup de cœur chez cet artiste, qui est "Ein Problem mit Alkohol" de l'album "Schlaftabletten, Rotwein V" (2018), dont le refrain sera allègrement repris par le public, aussi surprenant que cela puisse paraître au vu du style musical qui est tout de même assez éloigné du Metal traditionnel. Et vous y croirez ou non, mais ça va vraiment sauter partout. L'envergure d'Alligatoah est folle, en tout cas en Allemagne, et j'en prends pleinement conscience aujourd'hui. Mention spéciale au morceau "Lass Liegen", extrait de l'album "Musik ist keine Lösung" (2015), qui est non seulement bourré d'humour dans sa présentation, mais qui possède en plus un refrain absolument imparable ! Idem en ce qui concerne "Fick Ihn Doch", qui est un morceau sur lequel j'avais déjà bien accroché il y a deux ans et sur lequel je reviens volontiers de temps en temps. En définitive, je trouve qu'Alligatoah, malgré son univers musical assez éloigné de ce qui me plaît habituellement, est vraiment intéressant, et je suis ravie de voir l'excellent accueil qui lui aura été réservé par les festivaliers du Wacken aujourd'hui !

La suite, c'est avec In Extremo ! Un groupe que j'aime vraiment, vraiment beaucoup, et ce depuis que je les ai découverts sur la scène du M'Era Luna en 2006. J'ai eu l'occasion de les redécouvrir le 11 mars 2007 à l'Elysée Montmartre, à Paris, j'en ai d'ailleurs fait un report. Je les ai aussi retrouvés avec les Reiter à Vauréal en décembre 2008, et ensuite, toujours avec la même joie immense, pour le W:O:A 2015 puis le Wacken World Wide 2020. Ils doivent passer par chez chez moi en mars prochain, et je peux vous dire que j'ai terriblement hâte ! Pour tout vous dire, ils sont dans le top 15 des groupes que j'aurai le plus écouté, tous styles confondus. C'est dire à quel point j'aime In Extremo ! L'Allemagne étant leur pays, ils y bénéficient d'un accueil incroyable à chaque fois qu'ils y passent, et ça m'avait déjà marquée en 2006, tandis que lorsqu'ils sont passés en France en 2007, il s'agissait de leur toute première date française en tant que tête d'affiche, et ils n'avaient même pas fait salle comble... L'idéal est vraiment de les voir dans leur élément, chez eux donc. C'est le cas pour aujourd'hui, et c'est d'ailleurs pour ça qu'il y a des festivaliers à perte de vue devant la scène, au point qu'il n'y a plus un seul cm carré de libre sur des dizaines et des dizaines de mètres devant la scène, et même sur les côtés, jusqu'au fond, tout au fond du site ! Incroyable ! Mais évoquons la substance de ce que nous propose le groupe. Pour ce soir en l'occurrence, les trois premiers morceaux proposés seront issus de trois albums différents, et parmi eux, le bien connu "Vollmond" de l'album "Sünder ohne Zügel" (2002). Indémodable, littéralement ! Et à vrai dire, nous n'aurons pratiquement droit qu'à de grands indémodables, pratiquement un titre de chaque album et à chaque fois le meilleur, comme "Liam" de l'album "Mein Rasend Herz" (2005), ainsi que le titre éponyme de l'album qui est aussi un incontournable, le surpuissant "Sängerkrieg" de l'album du même nom sorti en 2008. Le public ne s'arrêtera même plus de chanter le refrain de "Sternhagelvoll" de l'album "Kompass Zur Sonne" (dernier sorti en 2020), et il chantera plus fort que Das letzte Einhorn sur le titre suivant, "Frei Zu Sein" de l'album "Sängerkrieg" (2008). Et tout ça, sur fond d'effets pyrotechniques super sympas. Comme d'habitude avec In Extremo, on aura eu droit à une sélection des meilleurs titres, sans conteste, pour que le set se clôture sur "Pikse Palve" de "Kompass Zur Sonne", effets pyrotechniques et même feu d'artifice ! Quel plaisir de revoir ce groupe, qui à chaque fois fait mouche ! Une véritable tuerie, vraiment !

Les membres de Slipknot
Les membres de Slipknot

La grosse tête d'affiche de ce jour, ce n'est pas In Extremo à la base. Oui, malgré l'amour manifeste que le public sur place leur porte, il y a plus gros qu'eux encore, et je n'ai aucun doute sur le fait que les gens qui étaient devant la scène pour In Extremo sont venus tout autant pour cette tête d'affiche. Je veux parler des géants de Slipknot. Vus pour ma part pour la première fois en 2004 à Paris Bercy (avec d'autres très grands noms comme Slayer), j'avais déjà pris une claque. Elle s'est réitérée lors du Rock Am Ring 2019 et j'en avais même fait une très longue éloge. Je sais donc que ce soir, c'est plus que du lourd qui nous attend ,non sans avoir pour autant une très grosse pensée pour Joey Jordison, le batteur d'origine de la formation qui nous a quittés il y a à peine plus d'un an à l'âge de 46 ans. Et d'ailleurs, il faut savoir que c'est la toute première fois que le groupe vient jouer sur ce festival qu'est le Wacken Open Air. C'est véritablement LA tête d'affiche de cette année, ni plus ni moins. Un véritable évènement, donc ! Qui sera par ailleurs souligné entre deux morceaux par Corey Taylor, chanteur de la formation, qui commentera sur l'honneur ressenti par le groupe d'être présent ce soir. Et on s'attend forcément à un véritable best of des meilleurs titres du groupe. Il est toujours aussi dingue aujourd'hui de constater l'envergure qu'a pris ce groupe avec les années. Je me souviens, lorsque j'étais ado, on disait que Slipknot était un groupe vachement commercial. J'ai toujours trouvé qu'au contraire, ils bénéficiaient juste d'un succès qu'ils méritaient, car musicalement, il faut tout de même être réaliste : ce n'est pas à la portée de toutes les oreilles. En tout cas, une chose est sûre, c'est que ce n'est pas en 2022 que Slipknot sera dépassé, absolument pas ! Pas avec le genre d'accueil que ses membres auront reçu ce soir ! Et comme on pouvait s'y attendre, les hostilités débutent avec le lourd "Disasterpiece" de l'album "Iowa" (2001). Sans transition, on enchaîne sur le non moins connu "Wait and Bleed" de l'album "Slipknot (1999). "Before I Forget" de "Vol.3 : The Subliminal Verses" (2004) mettra également tout le monde d'accord. A signaler : Slipknot a annoncé la sortie d'un nouvel album pour le 30 septembre prochain. Initialement titré "The End, for Now", il s'intitulera finalement "The End, So Far". Un titre en sera proposé ce soir, il sera joué juste après "Before I Forget", et son titre est "The Dying Song (Time to Sing)". Dès les premières secondes, on se rend compte que non, Slipknot ne s'est pas calmé, et ne compte clairement pas le faire, en fait. Parmi les titres suivants qui seront joués, nous aurons bien sûr le très bon "Unsainted" de l'album "We Are not your Kind" (2019) qui ne sera donc bientôt plus le dernier en date du groupe, suivi par le mythique "The Heretic Anthem" de l'album "Iowa" (2001), et son sempiternel "If you're 555, then I'm 666" reconnaissable entre 10.000 en introduction. Et tant d'autres titres, tels que l'excellent "Duality" de "Vol.3 : The Subliminal Verses" (2004) qui restera mon préféré du groupe, ou encore "Spit it Out" de "Slipknot" (1999) qui aura fait bondir 75.000 festivaliers en chœur, et "People = Shit" de "Iowa" (2001). Tout ça, sur une durée d'une heure et 25 minutes de set. Mais il fallait au moins ça pour faire le tour de ce qui est devenu le légendaire Slipknot à présent.

On terminera cette excellente journée sur un groupe dont j'attends vraiment beaucoup, avec un premier album prévu pour le  12 août prochain, tout juste dans une semaine à partir de ce soir, donc. Il s'agit de The Halo Effect ! Pour celles et ceux à qui ça ne dit rien, il s'agit de la réunion des anciens d'In Flames (vus lors du W:O:A 2015) avec Mikael Stanne de Dark Tranquillity (vus en 2008 à la Locomotive, petite salle parisienne, puis en 2018 à Limoges), un projet qui a été très très bien accueilli lorsque le premier single, "Shadowminds", a pointé le bout de son nez le 9 novembre 2021. Et on aura un total d'une heure pour se faire une idée de la qualité réelle de la formation, même si sa composition ne génère aucun doute à ce sujet (voilà bien longtemps que la réunion de ces musiciens avec cet homme étaient espérée). Beaucoup de monde attend d'ailleurs devant la scène. Peut-être y a-t-il un petit effet post-Slipknot puisqu'ils sont passés juste avant sur la scène voisine, mais la renommée d'In Flames et celle de Dark Tranquillity n'étant plus à faire, je ne parierais pas tant que ça là-dessus. Le set débute avec 2-3 minutes de retard sur "Days of the Lost", le titre éponyme de l'album à venir et qui comptera un total de 10 titres. L'heure de set allouée au groupe devrait lui permettre de tous les proposer. Le second titre joué ce soir, "The Needless End", renferme une très chouette mélodie à la guitare, qui nous confirme que le single "Shadowminds" est bien dans la veine de l'ensemble de l'album. Un morceau franchement sympa, qui terminera rapidement dans mes favoris, ça ne fait aucun doute ! "A Truth Worth Lying For" est également d'une belle efficacité et ce, dès ses premières notes. L'enchaînement des titres de ce tant attendu album de The Halo Effect commence à me faire penser que ce que nous entendons là, c'est sans doute ce que le combo In Flames + Dark Tranquillity a de mieux à nous offrir. C'est une belle réussite, qui donne sacrément envie d'entendre le reste. Le titre suivant, "Conditional", est tout aussi bon. "Gateways" me fait penser que ce sera peut-être mon morceau favori sur l'album. "Feel what I Believe" est efficace aussi mais me plaira un peu moins cependant. "In Broken Trust" renferme un peu plus de chant clair que les morceaux précédents, et me rappelle du mauvais débat qu'il y avait eu lorsque Mikael Stanne aait commencé à chanter en voix claire au sein de Dark Tranquillity, cela leur avait mis une partie de leurs fans à dos. Personnellement, je ne voix pas le souci, bien au contraire d'ailleurs. "Last of our Kind" fait mouche également. "The Most Alone", avant-dernier titre de ce set, recèle également de bons passages et surtout de bons riffs faciles à retenir. Et bien sûr, on clôturera ce set qui paraîtra bien trop court (mais pas tellement le choix avec un seul album, qui n'est même pas encore sorti en plus) avec le premier single, "Shadowminds", qui donnait déjà bien le ton du groupe dans son ensemble, un single vraiment très efficace, y compris en live. The Halo Effect n'en est certes qu'à ses débuts, mais n'augure que du bon, c'est un sujet à suivre absolument, en commençant par ne pas louper la sortie de son premier album le 12 août prochain !

Samedi 6 août 2022

Cette dernière journée de W:O:A 2022 débute avec Deine Cousine. Il s'agit d'un groupe allemand que j'ai découvert avec plaisir lors du Wacken World Wide 2020. Cette année-là, le groupe avait joué sur une péniche, l'ambiance était top, mais il n'y avait pas de public. Cette fois, il y a un public, et j'ai du coup hâte de voir ce que ça donne. Et alors que sur les réseaux sociaux, le groupe ne semble pas avoir une très grande envergure, il y a du monde devant la scène qui en accueille les membres. Une bonne ambiance règne, et très clairement le groupe apprécie d'être là. Il n'est toujours à la tête que d'un seul album à ce jour. Nommé "Attack", il est sorti en 2019. Et parmi les titres qui seront joués aujourd'hui, bien que je n'ai pas réécouté le groupe depuis le Wacken World Wide 2020, certains titres vont me percuter rapidement car je vais me souvenir de les avoir déjà entendus à cette occasion-là, comme "Scheiß auf Ironie" et son refrain très facilement identifiable. Et il en sera de même pour "St Pauli". Et au vu de la bonne ambiance qui prend place dans le public sur ce morceau-là, on a le sentiment que Deine Cousine est un groupe qui n'a pas fini de faire parler de lui. On reconnaîtra aussi notamment une reprise de "Sk8ter Boy" d'Avril Lavigne. Et la présence scénique de Ina Bredehom est sans conteste, rendant l'ensemble vraiment chouette à suivre.

Ann Wilson
Ann Wilson

Ann Wilson est la chanteuse du groupe Heart. Née en 1950 à San Diego, en Californie, elle est surtout connue pour sa gamme vocale soprano rare. Musicalement, c'est du bon Rock, calme et suffisamment efficace pour retenir l'attention du public présent, même si je trouve qu'il est assez peu nombreux au regard de la carrière d'Ann Wilson. Entre autres reprises du groupe Heat, les musiciens nous proposeront une reprise de la très connue "Immigrant Song" de Led Zeppelin, très bien accompagnée par la voix d'Ann Wilson qui en fait un hommage à sa façon. S'en suivra un nouveau morceau, titré "Rain of Hell". Au final, c'est un set assez calme qui nous aura été proposé là, à l'image de ce nouveau titre, mais justement, c'est ce qui est intéressant dans un festival comme le Wacken Open Air, toutes les prestations ne doivent pas obligatoirement être une boucherie sans nom, et celles proposées par des artistes tels qu'Ann Wilson sont une bulle d'air rafraîchissante et appréciable.

Orden Ogan est un groupe de Power allemand fondé en 1996, à la tête de 7 albums, et un groupe que j'apprécie beaucoup, bien que je n'en ai creusé la discographie que cette année. Il se trouve qu'elle recèle pas mal de pépites que j'ai trouvées fort sympathiques, et que j'espère entendre aujourd'hui en live. Ce sera le cas en ce qui concerne pas mal de titres, comme "Sorrow is your Tale" de l'album "Ravenhead" (2015), qui saura d'ailleurs entraîner l'ensemble du public, et je peux vous dire qu'ils sont nombreux devant la scène. L'intro de "Come With me to the Other Side" de l'album "Gunmen" (2017) est l'occasion d'entendre clairement la très belle voix de Sebastian « Seeb » Levermann. Orden Ogan est un groupe vraiment sympa à voir en live, surtout quand ils proposent des titres dignes d'être de véritables hymnes, à l'image de "Forlorn and Forsaken", toujours de l'album "Gunmen" (2017), qui est d'une efficacité redoutable devant un public qui en redemande avec "Inferno" de l'album "Final Days" (le petit dernier sorti en 2021). Le titre suivant, "Heart of the Android" du même album, fait partie de mes favoris du groupe, ainsi que "Gunman", extrait de l'album "Gunmen" (2017) et le suivant "Let the Fire Rain" de "Final Days" (2021). Au final, Orden Ogan aura proposé des morceaux extraits pour l'essentiel de 3 albums différents sur les 7 que compte sa discographie mais, et ce n'est que mon avis personnel, je trouve qu'il s'agit dans l'ensemble des meilleurs morceaux. Le set d'aujourd'hui aura donc été d'une grande qualité, et je ne pense pas que le public pourrait démentir. Il suffit de regarder le succès du morceau "The Things we Believe In" de l'album "To the End" (2012) pour s'en convaincre.

Tarja, déjà vue pour le Hellfest 2016 et le W:O:A 2016, revient cette année sur ce second festival. Que dire, si ce n'est qu'elle-même reconnaît que cela lui manquait de performer au Wacken Open Air ? Eh bien, que Tarja a su trouver sa voie depuis son départ de Nightwish, et qu'elle n'a absolument rien perdu de sa superbe, mais cela faisait déjà quelques années qu'il n'y avait plus de doute à ce sujet. "Falling Awake", extrait de l'album "What Lies Beneath" (2010) nous prouve d'ailleurs facilement que son timbre de voix est également toujours aussi incroyable. "Diva", extrait de l'album "The Shadow Self" (2016) en est également une preuve supplémentaire, d'autant plus que ce morceau est l'occasion d'entendre Tarja pousser sa voix dans certains retranchements que l'on n'a pas forcément l'habitude d'entendre chez elle. On constatera la même chose sur "Victim of Ritual" de l'album "Colours in the Dark" (2013). Tarja scotche sur place, littéralement. Pour finaliser ce set de grande qualité, ce sera la reprise de "Over the Hills and Far Away" de Gary Moore que Tarja et son groupe choisiront, suivi par "Until my Last Breath" de l'album "What Lies Beneath" (2010). Et pour une fois, pas la moindre reprise de Nightwish sur les 10 titres proposés aujourd'hui. Non, pas même l'habituel "Nemo".

Les membres de Danko Jones
Les membres de Danko Jones

Danko Jones a été un immense coup de coeur pour moi lorsque j'en ai entendu le premier morceau qui m'est passé dans les oreilles ! Et c'était tardivement en plus, puisque le groupe a été créé en 1996 et que je ne me suis réellement penchée dessus qu'à partir de 2014. Mais j'ai largement rattrapé mes trains de retard depuis. C'est lors du W:O:A 2015 que j'ai pu découvrir ce que donne le trio en live, et j'en ai gardé un super souvenir ! C'est donc un plaisir immense que de revoir ce groupe en live après ces quelques années de disette. C'est en toute simplicité que le trio entre en scène sur les premières notes de "Saturday" de l'album "Power Trio" (2021). Etant donné que ce dernier album en date est sorti à une période fort compliquée pour les concerts à cause de la pandémie de Covid-19, on se doute que Danko Jones va faire le choix d'en jouer plusieurs titres. Mais ils vont aussi nous proposer des titres plus anciens, comme l'efficace "I Gotta Rock" de l'album "Wild Cat" (2017) avant d'enchaîner sur les énormes titres que sont "I'm in a Band" de l'album "A Rock Supreme" (2019), puis "First Date" de l'album "Sleep Is the Enemy" (2006). Après un passage par le dernier album en date, on revient sur de l'ancien avec l'excellent "I Think Bad Thoughts" de l'album "Below the Belt" (2010). D'autres titres incontournables feront suite, comme "Had Enough" du même album qui fait facilement mouche, ainsi que "The Twisting Knife" de l'album "Fire Music" (2015). Si je devais résumer Danko Jones en live, je dirais que c'est vraiment quelque chose à vivre au moins une fois dans sa vie, on ne peut pas s'y ennuyer, c'est impossible ! Et pourtant, ils ne sont que 3 sur scène, mais il n'y a vraiment pas besoin de plus. Par contre, 75 minutes, c'est vraiment trop court pour un groupe tel que celui-ci !

Hämatom, déjà vus à l'occasion du W:O:A 2016 et du Wacken World Wide 2020, est un groupe de Groove Metal bavarois. Habituellement, je n'accroche pas tellement sur le Groove Metal, mais eux, je les aime bien par contre. Le groupe fait son arrivée sur scène avec le morceau "Dagegen", de l'album "Die Liebe ist tot" (dernier-né du groupe sorti le 3 décembre 2021). Puis, sans transition aucune, l'excellent "Lange Nicht Perfekt" de l'album "Bestie der Freiheit" (2018) prend la suite, son refrain sera aisément repris par le public et le morceau connaîtra une version rallongée pour l'occasion. Il n'y aura aucun temps mort tout au long du set d'Hämatom, qui enchaîne ses morceaux les uns après les autres avec une efficacité redoutable, comme le troisième titre proposé qui sera "Ich hasse dich zu lieben", un de leurs meilleurs titres pour moi et qui est extrait du même album que le précédent. Le titre suivant, "Alte Liebe rostet nicht", tout aussi bon en live, est quant à lui extrait de l'album "Keinzeitmensch" (2013). S'ensuit la reprise "Kids" de Marteria, puis avec toujours autant d'entrain le nouveau titre "Es Regnet Bier" que le groupe vient de sortir et qui fonctionne très bien en live, avant de revenir sur le dernier album en date avec le titre "Ficken unsren Kopf" avec la venue des rappeurs du groupe 257ers sur scène le temps de quelques minutes avant que l'on enchaîne sur le visuel "Mörder" puis "Lichterloh" qui génèrera une véritable vague humaine au sein du public, tous deux issus de l'album "Bestie der Freiheit" (2018) avant d'enchaîner sur ce qui est certainement le meilleur titre du groupe, à savoir "Wir Sind Gott" de l'album du même nom (2016). "Eva" de l'album "Stay Kränk" (2010) sera l'occasion de voir un batteur qui fera un tour dans le public avec une plateforme surmontée d'une batterie miniature, juste avant que le groupe n'embraye sur la reprise de "Bleib in der Schule" de Trailerpark puis nous quitte sur "Wir Sind Keine Band" de "Maskenball" (2019), le tout sur un constat extrêmement positif.

Quel plaisir de retrouver New Model Army ! Ils avaient été ma meilleure découverte lors du W:O:A 2015, et je n'avais pas eu l'occasion de les revoir depuis. Par contre, j'ai eu le loisir de faire le tour de leur discographie composée de pas moins de 15 albums de Rock indépendant, et j'y ai trouvé des morceaux vraiment excellents ! Ce qui m'avait déjà frappée il y a 7 ans me frappe une fois de plus aujourd'hui, et il s'agit de l'intensité avec laquelle Justin Sullivan interprète les différents morceaux de son groupe. Même l'immensité de la scène sur laquelle le groupe a pris place ne suffit pas à éclipser cette présence qu'il a, c'est dire à quel point parler d'intensité n'est pas déplacé. On se retrouve ainsi subjugué très facilement. Pour ce qui est de la setlist, au vu du grand nombre d'albums que le groupe a pondu entre "Vengeance" 1984 et "From Here" en 2019 il y a tellement l'embarras du choix que le groupe a choisi de proposer un peu de chacun d'entre eux. Parmi les titres les plus marquants, je citerai "Here Comes the War" de "The Love of Hopeless Causes" (1993), "Innocence" de l'album "Impurity" (1990) sur laquelle une violoniste sera invitée, mais ausi et bien sûr "Devil's Bargain" de l'album "Between Wine and Blood" (2014) qui est précisément le titre qui m'avait convaincue en 2015 que je devais écouter la totalité de la discographie de New Model Army. Ce morceau reste d'ailleurs d'une puissance folle en live, d'autant plus que la violoniste est alors toujours présente (et elle le restera jusqu'à la fin) pour y ajouter sa touche et le rendre ainsi encore plus profond qu'il ne l'est déjà. Il y aura également "Guessing" ainsi que "Angry Planet" du même album. J'avoue beaucoup aimer l'album "Between Wine and Blood", c'est un fait. Mais je retiendrai aussi "Before I Get Old" de l'album "Impurity" (1990) et "The Hunt" qui va suivre, extrait de l'album "The Ghost of Cain" (1986).

Les membres de Powerwolf
Les membres de Powerwolf

Powerwolf a été un énorme coup de cœur pour moi il y a plus d'une décennie de ça, et je les avais vus avec un plaisir non dissimulé pour le Hellfest 2017 puis le W:O:A 2019. Pour ce soir, le décor est une nouvelle fois largement à la hauteur de ce que le groupe souhaite renvoyer comme image, et c'est avec le titre "Incense & Iron" de l'album "The Sacrament of Sin" (2018) que les différents musiciens arrivent sur scène. A partir de là, ils enchaîneront une grande majorité de leurs meilleurs titres, tels que "Amen & Attack" de l'album "Preachers of the Night" (2013) ou encore "Armata Strigoi" de "Blessed and Possessed" (2015). Ca, ou encore l'incroyable "Fire and Forgive" de "The Sacrament of Sin" (2018) et sa superbe prestation scénique. Il y a vraiment beaucoup de monde devant la scène à vouloir profiter de ce spectacle par ailleurs. Des chœurs seront d'ailleurs invités sur le magistral "When the Wild Wolves are Gone" du même album, rendant le morceau encore meilleur qu'il ne l'est déjà entre le clavier de Falk Maria Schlegel et la voix d'Attila Dorn. S'en suivra ensuite un vrai moment de partage entre Attila et le public pour entamer les premières notes de ce qui constitue sans doute l'un des meilleurs morceaux live du groupe, à savoir "Werewolves of Armenia" de l'album "Bible of the Beast" (2009). Comme à chaque fois, "Resurrection by Erection" du même album est un énorme succès, et "Blood for Blood (Faoladh)" de l'album "Call of the Wild" (dernier album en date de 2021), bien que très différent, sera très bien accueilli également. "Sanctified with Dynamite" de "Blood of the Saints" (2011) étant un grand classique, il était donc parfaitement logique qu'on y ait droit. Idem en ce qui concerne le titre suivant, "We Drink your Blood" du même album. Au bout de 90 minutes de set, il est malheureusement temps de se dire aurevoir avec Powerwolf. Avec tristesse. Alors que les 16 titres joués ce jour font de ce set le plus long que le groupe ait proposé depuis le début de cette année 2022 (oui oui, j'ai vérifié). Mais je crois que peu importe la durée ou le nombre de morceaux que l'on aura de ce groupe, ça ne sera de toute façon jamais assez !

Et voilà que s'achève l'édition 2022 du Wacken Open Air sur cette excellente prestation de Powerwolf ! Si je devais donner un top 3 parmi ces 34 prestations, j'y mettrais clairement Powerwolf, mais aussi Slipknot, deux groupes qui n'ont clairement plus aucune preuve à fournir quant à leurs qualités scéniques. Pour le troisième groupe de mon podium, par contre, je garderai une réserve car j'ai vu beaucoup de choses très sympas cette année, qu'il s'agisse de New Model Army, Danko Jones ou Tarja, Grave Digger ou Rotting Christ, ils méritent pratiquement tous d'être cités parmi les meilleures prestations de cette année. J'ai hâte d'être à la prochaine édition de ce festival, plus grand d'Europe mais aussi l'un des plus réputés au monde !

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