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Watain / Rotting Christ / Profanatica, concert du 16/11/18 au Centre Culturel John Lennon (Limousin)


Affiche de la tournée de Watain et Rotting Christ
Affiche de la tournée The Trident's Curse avec Watain, Rotting Christ et Profanatica

En cette chouette soirée du vendredi 16 novembre 2018, les portes du Centre Culturel John Lennon de Limoges ouvre ses portes afin d'accueillir les trois groupes qui forment la tournée "The Trident's Curse" qui se passe du 2 au 25 novembre 2018, et qui rassemble donc les New Yorkais de Profanatica, les Grecs de Rotting Christ et pour finir, les Suédois de Watain en tête d'affiche.


PROFANATICA 

Voilà un trio trio très étonnant que je ne connaissais pas, où c'est le batteur, Paul Ledney, qui "tient" le micro, pour le peu qu'il chantera. Ou beuglera, au choix. Alors par contre, ils ne sont certes que 3, mais qu'est-ce qu'ils font comme bruit ! Tant et si bien que mon unique enregistrement vidéo est à la limite de l'audible. Voyez par vous même : 

De fait, tous les morceaux se ressemblent vachement. Il faut dire aussi que le groupe performe dans le Raw Black Metal, avec des titres aux titres particulièrement évocateurs, comme "Your Crucifixion Your Death", "Spilling Holy Blood" ou encore "Fuck the Messiah". De quoi nous mettre d'emblée en condition pour les deux groupes à venir. Concernant le parterre de fans, il a beau être bien aéré à de nombreux endroits, on se rend compte que certains sont venus exprès pour eux, notamment dans les premiers rangs. A ce jour, Profanatica est à la tête de 4 albums, et d'une multitude de démos, EP, singles et autres split albums. Ce soir, ce sera une demie-heure de boucherie que Profanatica aura joué. 

Pour ma part, je ne suis pas sûre de chercher plus loin la valeur de ce trio en studio, mon oreille n'ayant en effet pas retenu grand chose du set de ce soir. On va dire que ce fut une bonne mise en bouche pour la suite, mais sans plus. 

ROTTING CHRIST

Le public se fait d'un coup plus nombreux dès lors que les membres de Profanatica quittent la scène. Un écran de fumée viendra peu à peu couvrir le CC John Lennon au fur et à mesure que l'heure du set de Rotting Christ approche. Le tout, sur un fond musical fort sombre. Personnellement, c'était surtout pour ce groupe que je faisais le déplacement ce soir. Cela ne fait qu'à peine 2 ans que je me suis branchée sur eux, alors que leur carrière a débuté en 1987. Et je dois dire que le coup de coeur fut très rapide à venir à l'écoute du dernier album en date sorti en 2016, "Rituals". Et le précédent de 2013, "Kata Ton Daimona Eaytoy", est pas mal non plus d'ailleurs. Une mention également pour "Aealo" sorti en 2010. Un bon trio pour ce groupe grec qui a su se faire une place sur la scène européenne, à l'instar de Septic Flesh. Et sur scène, ça donne quoi alors ? Eh bien c'est puissant. Très, très puissant ! Dès l'ouverture du set avec le titre "666" que vous pouvez découvrir ici : 


Le second titre joué ce soir fait partie de "The Heretics", l'album à venir en 2019. Ce titre est "Fire God and Fear", de quoi découvrir le fait que le groupe continue de suivre sur sa lancée musicale entamée depuis quelques albums maintenant. S'en suit un extrait de "Rituals", qui ne plaît pas à tout le monde, à savoir le single "Elthe Kyrie". En effet, il a partagé les fans de Rotting Christ du fait de la voix nasillarde de l'actrice du Théâtre National Grec Danai Katsameni, que l'on n'entendra malheureusement (ou heureusement, tout dépend du point de vue) que peu, comme vous pourrez le constater : 


Mais parlons plus particulièrement du titre "Apage Satana", car il est vraiment incroyable en live, tellement mieux que sur album. Autrement, le groupe aura joué pas mal des morceaux que j'apprécie le +, comme Grandis Spiritus Diavolos qui se trouve être mon coup de coeur absolu, notamment grâce à ses passages aux choeurs si épiques. La voix de Sakis Tolis se pose vraiment bien sûr la musique jouée par les musiciens du groupe, puissante et juste à la fois. Tout un programme, à voir ici : 


Et lorsque le groupe finira son set, au bout de 45min et 9 titres, on trouvera que le temps sera passé bien trop vite... 

WATAIN

Même chose qu'entre les 2 groupes précédents, notre attente sera accompagnée d'une bande son sombre, mais adéquate au vu de l'affiche du jour. Bien que plusieurs parties du décor de Watain étaient déjà installées dès le début de la soirée, il aura fallu pas moins d'une demie heure pour que le groupe puisse prendre place sur la scène du CC John Lennon. Il faut préciser qu'ils est affiché partout dans et en dehors de la salle qu'il est formellement interdit pour le public de monter sur la scène ce soir, pour cause de bougies et autres effets pyrotechniques pour le show de Watain. Découvrez la brûlante entrée du groupe ici, sur le titre "Storm of the Antichrist" : 


Cette fois, d'un bout à l'autre de la salle, le public n'aura de cesse de headbanguer, bouger, voire danser pour certains. On sait que les gens sont principalement venus pour ce groupe, qui a sorti son dernier album, "Trident Wolf Eclipse", le 5 janvier dernier. Le nom de l'affiche de la tournée est d'ailleurs une référence directe à ce nom d'album. Et le premier constat que l'on pourra faire dès que Watain commencera à jouer, c'est qu'ils ont sacrément poussé les watts. Le jeu de mots est complètement nul, je vous l'accorde, mais il est tout de même fort à propos, je vous l'assure. De fait, dans les 11 morceaux qui seront joués ce soir, on aura parfois la sensation d'entendre une bouillie indigeste, au milieu de laquelle on reconnaîtra tout de même certains passages heureusement. Pour ma part, je trouve qu'une partie d'entre eux passe mieux que d'autres, comme "Malfeitor", à voir ici : 


Ou encore "Towards the Sanctuary" que voilà : 


Je ne peux terminer mon report du set de Watain sans évoquer le petit incident survenu au milieu du set : le guitariste Pelle Forsberg attrapera le smartphone d'une personne au 1er rang dans le public puis le jettera violemment au sol dans la foulée. Apparemment, il ne souhaitait pas être capturé en photos / vidéos. Outre cela, c'est à un véritable spectacle visuel qu'on a droit ce soir de la part de Watain, qui a décidément mis les petits plats dans les grands. Du début jusqu'à la dernière seconde du set, tout est orchestré aux petits oignons. La fin sera particulièrement poignante par ailleurs, avec un Erik Danielsson (chant) qui clôturera sa messe noire dune manière magistrale, devant un public médusé au souffle coupé jusqu'à ce qu'il quitte définitivement la scène. Ce n'est qu'après son départ que les applaudissements retentiront, par ailleurs.

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